Ce soir j’ai mal pour toi, j’imagine ta peine,
de loin la perspective me donne le vertige.
Au sens propre le mal de l’altitude
je ne le connais pas, mais là tu vois j’ai mal pour toi.
Mon souffle ce coupe devant ce précipice
ce vide qui s’ouvre juste sous tes pieds.
Je tremble d’effroi devant l’immensité du non sens qui te hante.
C’est l’envie de tuer en ton nom qui m’habite.
Je voudrai venger l’affront, venger ton nom.
Changer de nom.
J’imagine ton chagrin comme une étoffe,
dans la nuit profonde de l’indifférence
qui se déchire à l’infini suivant le fil de ta vie.
En pointillés tes anciens amis ont entaillé le tracé.
Tant de bêtise et d’aveuglement
sous le couvert de la bienséance,
Manipulés par le mépris personnifié !
C’est en procès que j’aimerai démontrer
Ce qu’ils se sont acharnés à ne pas regarder.
Ces gens bien pensants, puants qui m’on tenu dans leurs bras petite,
Que j’ai côtoyé adolescente effrayée de tant d’imbécillité.
C’est lapidé que je voudrai crever de t’avoir un jour méprisé !
D’avoir un jour cru que c’était ta faute.
C’est d’une balle dans le dos que je t’ai sacrifiée.
Je ne savais pas ce qu’était une spirale,
T’accuser de culpabilité c’était plus facile,
ça demandait moins d’effort.
Ca permet de supporter l’insupportable, les crises de pouvoirs,
les crises de supériorités, les crises de méchanceté pure,
le sadisme, l’intolérance, l’égoïsme insalubre,
la volonté enragée de te dominer pour mieux t’anéantir,
Te détruire sous prétexte d’amour.
A l’école de la vie j’ai vu comment détruire un être
Et comment faire participer ses enfants !
J’aurai vu aussi ce qu’on fait des déchets,
J’aurai vu aussi comment on montre patte blanche,
J’aurai compris ce qu’est la violence.
Mais je ne sais pas réparer,
Tout comme je ne sais pas consoler l’insondable.
Je ne sais pas trouver les mots,
Les bras pour que tu sentes à quel point
J’aimerai t’aimer suffisamment
Pour te cacher ce gouffre.
C’est forte que je te vois,
C’est admirative que je te côtoie.
C’est belle que je te perçois.
C’est brillante que je te connais.
Mais c’est en fille que je te comprends.
Et c’est pour ça que ce soir tu vois
J’ai de la peine pour toi.
Alors je voudrai que l’on me laisse pleurer.
Je voudrai que jamais une telle chose
Ne puisse se reproduire.
Que personne ne se sente aussi impuissant,
devant autant d’injustice autant d’indifférence.
Avec autant de gens bien pensants.
J’aimerai de mes mains les désigner,
Ecarter leurs explications à mon égarement.
Mais on ne montre pas du doigt !
Ils ne se sentiront jamais coupables
De t’avoir jugé à l’emporte pièce…
Sur autant d’années
Mais ils ont pour eux
Ces sentiments d’amitié dont ils ont cru être les destinataires.
Bernés, méprisés, fréquenté par intérêts, moqués…
Par leur ami, ce monsieur déshumanisé.
Mais oui je sais aussi que certain d’entre eux
Collectionne tout comme lui ce genre de relations.
Et ignore l’altérité.
Alors c’est préférable qu’ils aient disparus de ta vie.
C’est deux doigts avec mes deux mains que je leur brandis bien haut !
C’est l’envergure de la chute que je pleure,
mais pas la tournure de ta vie.
Je suis fière aujourd’hui d’être ta fille.
dominique
17 février, 2010 à 0:41
ce soir, j’ai mal
Ecrit par Usure pas triste
Ce soir j’ai mal pour toi, j’imagine ta peine, J’ai tellement eu mal pour toi, pour vous, au long de ces années, tellement essayé d’être au plus près, panser vos plaies sans cesse remises à vif,que j’en ai mal encore, pour toi, pour vous.
de loin la perspective me donne le vertige. Je sais, je m’aperçois que c’était peu, pas assez, pas suffisant
Au sens propre le mal de l’altitude face à l’attitude sans nom, tenter de compenser ce qui creusait en vous le mal-être
je ne le connais pas, mais là tu vois j’ai mal pour toi. N’aie plus mal, ma petite Fille, l’innommable est passé, fini.
Mon souffle se coupe devant ce précipice Reprend haleine, j’ai sauté d’un grand pas ce gouffre,
ce vide qui s’ouvre juste sous tes pieds. en regardant l’azur, l’horizon pour avenir
Je tremble d’effroi devant l’immensité du non sens qui te hante. le non sens était avant, je le vois à présent, je l’ai laissé derrière
C’est l’envie de tuer en ton nom qui m’habite. Ta rage est une force,
Je voudrai venger l’affront, venger ton nom. garde cette ressource en toi
Changer de nom. Quel qu’en soit le nom, l’affront, nous l’avons partagé, nous nous en défaisons maintenant.
J’imagine ton chagrin comme une étoffe, Il a été déchirement sur le moment, instantané.
dans la nuit profonde de l’indifférence L’indifférence si coutumière emmène avec elle, au delà de l’immense solitude,
qui se déchire à l’infini suivant le fil de ta vie. la lucidité, la force de résister, de repartir vers d’autres lueurs, d’autres possibles
En pointillés tes anciens amis ont entaillé le tracé. Anciens peut-être, amis ?
Tant de bêtise et d’aveuglement S’ils l’étaient je l’aurais su, je le saurais, ils me l’auraient témoigné
sous le couvert de la bienséance, par la sincérité, de leur proximité mais ils ont préféré
Manipulés par le mépris personnifié ! l’apparence de la réussite……sans même être effleurés par l’idée du mépris dont ils sont l’objet
C’est en procès que j’aimerai démontrer Et je te sais pugnace et convaincante !
Ce qu’ils se sont acharnés à ne pas regarder. Au royaume de l’esbroufe, le prince est un hâbleur
Ces gens bien pensants, puants qui m’ont tenu dans leurs bras petite, ne leur tiens pas rigueur de s’être faits duper au fil du temps, parce qu’à l’origine, il y avait de la sincérité, quand s’en est-elle allée…?
Que j’ai côtoyé adolescente effrayée de tant d’imbécillité. Tu avais pour toi le regard de l’intérieur que nous ne sommes que trois à connaître, qu’en savaient-ils, qu’en savent-ils de ce que tu as, vous avez enduré ?
C’est lapidée que je voudrai crever de t’avoir un jour méprisé ! L’indulgence doit commencer envers toi,
D’avoir un jour cru que c’était ta faute. Tu voyais des raisons qu’aujourd’hui éclaire autrement
C’est d’une balle dans le dos que je t’ai sacrifiée. Elle ne m’a qu’ effleurée,
Je ne savais pas ce qu’était une spirale, Tu m’as donné l’alarme,
T’accuser de culpabilité c’était plus facile, je n’ai pas voulu entendre, c’était plus facile
ça demandait moins d’effort. pour moi aussi de continuer ce présent même vide de sens
Ca permet de supporter l’insupportable, les crises de pouvoirs, Ta souffrance
les crises de supériorités, les crises de méchanceté pure, est immense,
le sadisme, l’intolérance, l’égoïsme insalubre, c’est elle
la volonté enragée de te dominer pour mieux t’anéantir, que je ne me pardonne pas
Te détruire sous prétexte d’amour. Parce que mon amour pour toi, pour vous est immense
A l’école de la vie j’ai vu comment détruire un être Surtout
Et comment faire participer ses enfants !ne t’en sers jamais !
J’aurai vu aussi ce qu’on fait des déchets, garde en mémoire les années précédentes, encercle ces moments dans un grand interdit
J’aurai vu aussi comment on montre patte blanche, laisse cela à l’hypocrite, reste franche et honnête, avant tout fidèle à toi-même
J’aurai compris ce qu’est la violence. Sa force de destruction morale aussi forte soit-elle ne vient pas à bout de l’espoir
Mais je ne sais pas réparer, l’espérance renait, elle est réparatrice
Tout comme je ne sais pas consoler l’insondable. Ma seule consolation c’est Toi, c’est Vous
Je ne sais pas trouver les mots, Si, tu le trouves et ils sont beaux
Les bras pour que tu sentes à quel point Je les sens déjà très forts
J’aimerai t’aimer suffisamment qui m’enserrent
Pour te cacher ce gouffre. Les cicatrices couvrent tout, la peau, l’esprit, l’extérieur, l’intérieur se refont par eux-mêmes pour peu que l’on ne se sente pas seul, juste sous le regard des yeux de ceux qu’on aime
C’est forte que je te vois, C’est forte que je veux être
C’est admirative que je te côtoie. pour toi,
C’est belle que je te perçois. pour vous,
C’est brillante que je te connais. pour moi
Mais c’est en fille que je te comprends. C’est en mère que je te reçois
Et c’est pour ça que ce soir tu vois que je veux te prendre dans mes bras
J’ai de la peine pour toi. pour écouter ta peine
Alors je voudrai que l’on me laisse pleurer. te soulager de son poids et pleurer avec toi sur tes, nos désillusions, mes erreurs, nos incompréhensions
Je voudrai que jamais une telle chose Je veux voir ton sourire
Ne puisse se reproduire. revenir de l’intérieur,
Que personne ne se sente aussi impuissant, cicatriser ces blessures
devant autant d’injustice autant d’indifférence. qui te dévorent et te torturent
Avec autant de gens bien pensants. Ils ne « pensent bien »que pour eux,
J’aimerai de mes mains les désigner, se reconnaissent entre eux
Ecarter leurs explications à mon égarement. Leurs œillères
Mais on ne montre pas du doigt ! ne portent pas plus loin,
Ils ne se sentiront jamais coupables leur enlèvent toute possibilité d’opinion personnelle
De t’avoir jugé à l’emporte pièce…l’aveuglement est si lointain ,si ancré,
Sur autant d’années qu’ils sont en quelque sorte dans une déviation de la spirale.
Mais ils ont pour eux ou contre eux,
Ces sentiments d’amitié dont ils ont cru être les destinataires. dans une certaine naïveté
Bernés, méprisés, fréquenté par intérêts, moqués… à leur insu,
Par leur ami, ce monsieur déshumanisé. Dont la façade illusionne
Mais oui je sais aussi que certain d’entre eux ceux qui comme lui vivent des apparences sociales
Collectionne tout comme lui ce genre de relations. ne connaissent pas la sincérité en relation
Et ignore l’altérité. Se mirent dans le reflet qu’ils voient en l’autre
Alors c’est préférable qu’ils aient disparus de ta vie. sans regret pour le peu de consistance de telles « amitiés »
C’est deux doigts avec mes deux mains que je leur brandis bien haut !
C’est l’envergure de la chute que je pleure, j’ai appris à prendre les courants
mais pas la tournure de ta vie. je vous ai en guise de parachute,
Je suis fière aujourd’hui d’être ta fille. J’ai toujours été fière de ma fille, j’ai toujours été fière de mon fils
J’ai toujours été très fière que tu sois ma fille, aujourd’hui plus que jamais. Vous êtes au dessus de tout
Je t’aime, je vous aime.
Usure pas triste
17 février, 2010 à 0:49
merci maman, moi aussi je t’aime, la vie retrouve son sens maintenant.