Des fois le soir me prends de froid,
de crépuscule il m’habille.
Blottie contre lui, je babille
me débats, lasse je me glace
et son ennui m’enlace.
Des fois le soir prend son air froid
Sa tristesse alors me vieillit,
minéral en mon lit
tourbillon d’infini si frais …
De temps je me méprends.
Et de marbre je m’attends
à cet éternel été de neige,
à l’immortel manège.
Des fois le soir m’abasourdit de froid
Sans trêve ni même ardeur
il pénètre givré en mon coeur.
Je suis de la lumière,
l’étrangère, la vie s’égraine
mais il me vole sa sensation,
en mille grêles de glaçons.
Raison, banquise, ma peine.
Parfois le soir, j’ai froid
Et tout au bord du gouffre
Sa noirceur me frissonne
D’effroi alors je fredonne,
dans un approximatif souffle :
« Je n’aimerai que toi…
tralalala
Je n’aimerai
tralala
que toi
trala
tra… »
Et tout cela raisonne.
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