Que te dire ? Quelle vérité t’inventer ?
Tu m’imagines triste, accablée… Souffrante… Mourante !
Ahhh … Au secours… Je meurs seule, je suis qu’une crevarde…
Oui, si cela te plait, comble ton impuissance et te permet de jouir.
Imagine-moi sur l’hôtel du vice ! Jugée pour sorcellerie !
Nul supplice n’est assez pervers pour estampiller mon âme damnée…
Condamné à la putréfaction pour possession d’amour illégal…
Pour envoûtement à des fins de perdition…
De mes ongles vernis à mes cheveux bientôt teints
En luxure je me vêtis…
Et du bout des doigts charme et désarme les innocents.
A quelles fins ? Seul toi le sais !
Le rire de la sorcière je le maitrise enfin !
J’ai cultivée quelques verrues en vain…
Seul mon gros orteil droit les tolère…
Je mime à la perfection douleur et colère.
Imagine un grand buché de flamme dorées et vertes
Je me ferai rossée par la vertueuse Berthe
(Qui partage avec toi complexe et chasteté
Mais hélas ni altruisme et sincérité)
Et dans un sanglot avouerai mon pêché !
Les cuisses ensanglantées !
Imagine un personnage de mon envergure
Foudroyée en pleine apogée
Juste après une bonne grosse murge
Par une licorne (à la blancheur immaculée) éventrée…
Le jugement si je me sais coupable pourrait être amusant.
Mais pour jouer la perfection, il me faut connaître mes motivations.
S’il te plait informe-moi. Pourquoi ai je fais tout cela ?
Quels sont mes ressentiments ?
Suis-je jalouse de la beauté que je n’ai pu voir en vous ?
Ai-je conçu quelque complot sordide pour venir à bout
De vos virilités fascisantes et décadentes ?
Je trouve toutes ces suppositions fascinantes !
Les 5 minutes que je leur accorde
De sinistres ricanements me tordent !
Imagine-moi vaincue
Et complètement nue
Bouffée par les vers
Fantasme de terre…
Seul le rêve te reste
Ta dernière miette.
Car de ma vie je t’ôte
Et à vos têtes je rote
(il s’agit d’un hydre à 3 têtes que j’ai jadis fièrement chevauché !)
Sorcière je ne suis
En fée je me conçois (et oui c’est ainsi)
Et ma grandeur d’âme
Pardonne aux ânes
Pourvu qu’ils disparaissent
Avant que je leur botte les fesses…
De ma baguette magique
Qui ne fout pas que la trique !
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